La situation des jeunes dans les camps des refugiés au Nord-Kivu est une indescriptible déception pour l’avenir. A tort ou raison, ils consomment la misère, la violence sexuelle, la peur et le désespoir. Ces différents aspects ont probablement été un défi à relever dans tous les grands conflits à l’est de la RD Congo. C’est si facile à décrire mais dur à vivre dans ce coin du pays où la morale a perdu ses béquilles. Ce n’est plus dans les écoles publiques qu’on instruit les jeunes déplacés mais dans les factions. Cependant, ils affichent quand même un air insensible à tous les sévices qu’ils consomment autant que leur souffrance a dépassé les bornes et devenue un rythme normal dans leur vie de tous les jours. Tout ceci paraît aux yeux de tous comme une faiblesse du gouvernement. Certains pour manifester leur colère ils troublent l’ordre de la société humaine dans le sang. Comment peut-on vivre de tels spectacles macabres sur son propre sol alors que la RD Congo s’enorgueillit de toutes les richesses nécessaires ?
Les jeunes dans le camp de Kanyarutshinya, à l'Est du Congo
La société qui se coupe de sa jeunesse tranche sa corde de sécurité ; elle est condamnée à une hémorragie mortelle.